Facebook, Instagram, Snapchat et consœurs sont une vraie perle! Ils fournissent de l’info et créent du lien social. Le danger découle de notre façon de les consommer: trop fréquemment et sans prendre suffisamment de recul.

Bondir d’un réseau social à l’autre comporte des risques pour la santé mentale, que vous soyez un créateur d’information ou que vous consommiez celle des autres. Voici au moins 5 bonnes raisons de faire un e-break.

1. Vous perdez du temps

D’après une étude réalisée par des chercheurs de l’Université de Gothenburg (Suède), les femmes passeraient en moyenne 81 minutes par jour sur Facebook contre 64 minutes pour les hommes. De manière globale, les réseaux sociaux sont chronophages et vous empêchent de vous concentrer sur une tâche précise.

2. Vous devenez impatient

« Pourquoi mon amoureux ne répond pas alors qu’il a lu mon WhatsApp? », « Pourquoi aucun de mes followers n’a encore liké ma photo? », « Pourquoi Machin n’accepte pas ma demande d’amitié? »

3. Vous vous comparez

Vous en avez beaucoup, vous, des amis qui postent des photos de leur mine de troll au réveil? Virtuellement, on ne montre et ne raconte que le meilleur. Sauf que des chercheurs de l’Université de Darmstadt (Allemagne) ont démontré qu’être exposé au bonheur des autres rendait jaloux, malheureux et isolé.


4. Vous perdez confiance en votre partenaire

C’est prouvé, l’utilisation de Facebook exacerbe la jalousie dans les couples. Plus une personne y passe du temps, plus elle devient méfiante à l’égard de son partenaire. Chéri poste une photo avec une nana et zou, vous avez le sentiment d’avoir perdu votre place de numéro 1.

5. Vous prenez du poids

Des chercheurs des Universités de Pittsburgh et Columbia (USA) ont prouvé que les personnes qui utilisent Facebook pour interagir avec leurs proches voient leur amour-propre renforcé. Sauf que ce boosteur d’égo s’accompagnerait d’une prise de poids. 

Entraînez-vous!

Se connecter de manière sporadique donne le sentiment de surfer raisonnablement. Mais vous réaliserez que ce n’est pas le cas si vous additionnez le nombre de minutes où vous êtes online. Dès maintenant, prenez le parti de ne vous connecter à aucun réseau pendant quelques heures (mais vraiment aucun). Et mettez ce temps à profit pour partager un café sans ondes avec votre moitié, dessiner, cuisiner… Inutile de combler pour combler: contemplez, méditez, loin de l’approbation de la communauté.

De Lauranne Lahaye

Allez, moi ce WE, je déconnecte tout!

MAJ lundi 2 mai 2016:

Mon téléphone et mon ordinateur m’ont été été confisqués vendredi soir par mon amoureux…
Si j’avais un coup de fil important (clinique ou patient), il me passait mon téléphone. Sinon rien, pas de Facebook, ni Snapchat, ni Instagram, ni mail, rien.
Et bien cela fait un bien fou, c’est le premier lundi depuis très longtemps où je ne me sens pas dans le brouillard, je suis réellement reposée, les idées claires. J’ai profité de tous les instants de mon WE au vert…
Je ne sais pas si une coupure prolongée fait réellement perdre du poids, mais c’est vrai que mon appétit pourtant vorace habituellement, était plutôt calme ces deux dernier jours.
Expérience à renouveler!

Serait-ce une démonstration, chez la souris, de cette observation récurrente effectuée chez l’homme par les psychiatres et psychologues : un stress subi par un individu jeune, même sans conséquences visibles, peut se répercuter sur la santé psychique de ses petits-enfants, voire de ses arrière-petits-enfants?
Des chercheurs de l’université de médecine Tufts à Boston (Etats-Unis) ont soumis des souris jeunes à un stress chronique. Douze jeunes rongeurs mâles et onze femelles ont été exposés à une « instabilité sociale chronique » : la composition des animaux dans les cages était modifiée fréquemment, de sorte que les souris ne parvenaient pas à établir avec leurs congénères de relations normales, fondées sur une hiérarchie sociale.
Deux mois plus tard, les chercheurs ont évalué par différents tests l’anxiété et les comportements sociaux des souris stressées, qu’ils ont comparés à ceux de leurs congénères non stressées. Leurs résultats sont publiés dans Biological Psychiatry du 18 août 2012. Ils montrent d’abord que les effets de cette instabilité sociale subie dans la jeunesse sont persistants.
Les femelles stressées présentent une anxiété accrue et une sociabilité altérée : une forme de « timidité sociale », qui se traduit par une réticence à interagir avec des souris inconnues. Leur niveau de corticostérone, l’hormone du stress, est augmenté. Les mâles aussi sont affectés, avec une moindre anxiété.
L’équipe bostonienne a croisé mâles et femelles stressés (génération F0) entre eux. Puis elle a testé leurs descendants (génération F1), âgés de 2 mois, qui n’avaient pas subi de stress social. Résultats : les mâles F1 ne présentent aucun comportement altéré « visible », mais les femelles F1 manifestent une anxiété accrue et des interactions sociales défectueuses – même lorsqu’elles ne sont pas élevées par leurs parents stressés.
« Cela peut s’expliquer parce que la femelle stressée transmet quelque chose à sa fille durant la gestation, par exemple via un niveau de corticostérone accru », observe Deborah Bourc’his (Inserm/CNRS), spécialiste des « effets parentaux » à l’Institut Curie.
Et ben pétard…. je plains mes futurs petits-enfants!!!!!
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